Certaines ne savent pas ce qu’elles feront le 31 décembre, et commencent à angoisser légèrement… D’autres, comme Camille Thomas, sont bookées jusqu’en 2021 (!!), et ont la belle franchise d’avouer que ça leur fait un peu peur aussi…
Pas étonnant d’avoir un agenda aussi rempli lorsqu’on est la première femme violoncelliste à signer un contrat international d’exclusivité avec la prestigieuse maison de disques Deutsche Grammophon (le rectangle jaune sur les CD de musique classique, c’est eux !), et aussi l’une des plus jeunes, 29 ans seulement ! Mais ce sésame est loin de tomber du ciel: il résulte d’années de travail acharné, ponctuées de myriades de concerts et d’une pluie de récompenses depuis ses 16 ans, dont une nomination aux Victoires de la Musique en 2014.
Pourtant, quand on consulte le compte Instagram de Camille, c’est bien celui d’une fille d’aujourd’hui, qui aime les voyages, la mode et les rencontres, à mille lieues des habituels préjugés sur la musique classique et ses interprètes. À l’inverse, l’écoute de son album montre qu’elle est bien plus que la brune longiligne et souriante de la pochette, qu’elle a su atteindre une virtuosité dans son art tout en restant libre et moderne. Et enfin quand on la rencontre, elle confirme ce paradoxe réjouissant : le classique peut à la fois avoir 200 ans et être d’une fraîcheur émouvante…