En ce début d’année, portrait-rêvé d’un artiste espagnol méconnu disparu il y a tout juste 25 ans, César Manrique (1919-1992), qui a côtoyé Warhol et Almodovar, et fait de l’île canarienne de Lanzarote une destination authentiquement idéale pour oublier l’hiver.
The Thing, s’il ne devait y en avoir qu’une ?
Ma maison de Tahiche, que j’ai construite à mon retour à Lanzarote en 1968. J’avais acheté le terrain pour presque rien. C’était un champ de lave noir transpercé par un seul figuier vert ; j’en ai fait une maison souterraine de 3000 mètres carrés invisible de la route, avec mon atelier, et même une piscine ! Beaucoup sont venus m’y rendre visite : Andy Warhol, Pedro Almodovar, Anthony Quinn, Omar Sharif… Ils y ont partagé avec moi le sentiment d’harmonie que j’ai ensuite tenté de développer sur le reste de l’île.
The Place, s’il ne devait y en avoir qu’une ?
L’île de Lanzarote bien sûr, avec sa lumière si particulière et ses paysages volcaniques extraordinaires. J’ai vécu et exposé quelques années à New York, mais je n’avais qu’une idée en tête, revenir sur l’île pour y réaliser mon rêve : faire de Lanzarote l’un des plus beaux endroits du monde.