Artiste protéiforme, Grace Jones fait son grand retour cette année. D’abord au cœur de l’exposition consacrée à James Bond, dont elle fut l’une des compagnes les plus remarquées en incarnant May Day dans Dangereusement vôtre (1985). A quelques pas de là, son ombre plane sur la rétrospective consacrée au Velvet Underground à la Philarmonie de Paris, elle qui fut l’une des muses d’Andy Warhol. Enfin, on retrouve la somme de ses apparitions et de sa personnalité tranchée dans ses mémoires tout juste publiées. L’occasion d’un entretien rêvé avec celle qui ne dira jamais quand elle est née.
The Thing, s’il ne devait y en avoir qu’une ?
Mon corps. C’est mon instrument de travail, mon lieu de vie. Je n’aurais pas accompli autant sans lui.
The Place, s’il ne devait y en avoir qu’une ?
La Jamaïque. J’ai eu beaucoup de mal à y retourner au début, car j’en suis partie jeune avec de mauvais souvenirs dans mes bagages. Maintenant, je n’ai qu’une hâte, y atterrir et retrouver le calme des collines jamaïcaines.